mercredi 25 mai 2011

poéme de l'amour 22


Ah ! j’avais bien raison de craindre
Le mol printemps et sa douceur !

— Le beau soir tiède a ta tiédeur.
Tout est humain, tout semble peindre,
Par l’azur, le rêve, l’odeur,
Ta personne.
Dans le silence
Envahissant, mouvementé,
De ce soir proche de l’été,
C’est ta grâce qui se balance.
Et le vent chaud sur le chemin
— Ô désir ! mémoire ! espérance ! –
À la vive et secrète aisance
Des belles veines de tes mains…

poéme de l'amour 21


Si je t’aime avec cet excès,
Et cette netteté aussi,
Avec cet œil adroit qui sait,
C’est à cause de mon pays !

De mon pays lointain, antique,
L’illustre Hellade des cigales,
Où, sans doute, aux jeux olympiques,
Se mouvaient tes grâces égales ;

Grâces du visage et du cœur,
Force charmante, allègre effort
D’un front qu’ennoblit de sueur
L’élan de l’âme avec le corps !

Platon, Mnasalque, Diotime,
T’eussent entouré de clameurs.
Moi je t’aime, je souffre et meurs ;

— Reçois ce présent plus intime…

poéme de l'amour 20


Je crois que j’ai dû te parler
De ta personne, sans répit,
Et peut-être t’ai-je accablé
Sous tant de pampres et d’épis !

J’ai dû, offensant ton silence,
Mais d’une voix qui passait outre,
Vanter ta raison, ta constance,
Ta chaleur, ta douceur de loutre,

Et ta bonté, et ce cœur droit
Auquel tu veux m’associer…

— Mais t’ai-je assez remercié
De l’amour que j’avais pour toi ?

poéme de l'amour 19


La pluie est cette nuit d’été
En marche à travers le feuillage ;
On perçoit son léger tapage
Pointu, dansant et velouté.

— Mon cœur rêve avec fixité,
Et déborde de ton image !

J’entends, sur mon balcon étroit,
Tomber par groupe deux et trois
De ces belles larmes timides.
— Ainsi rouleraient de mes yeux
Des perles de cristal humide,
Si soudain bon, silencieux,
Dissipant la vive tristesse
Que me causent l’âme et le corps,
Tu me livrais avec paresse
(Car j’accepte tes maladresses,
Ô toi pour qui tout est effort !)
Ce baiser par quoi je m’endors…

poéme de l'amour 18

Quand la musique en feu déchaîne ses poèmes,
Quand ce noble ouragan soulève jusqu’aux cieux
Les désirs empourprés des cœurs ambitieux,
Sachant ton humble vie, et sa faiblesse même,
Moi, toujours simplement et pauvrement je t’aime…

poéme de l'amour 17

Toujours, à toutes les secondes,
Tandis qu’errante ou sous mon toit
Je suis moins moi-même que toi,
Ton corps lointain se mêle au monde !

— Je t’évoque : doux, sans orgueil,
Alternant les bonds et les pauses,
La tristesse comblant ton œil,
Avec précaution tu poses,
(C’est dans mon songe !) sur le seuil
De mon âme amère et déclose,
Ton pas calculé de chevreuil…

poéme de l'amour 16



Les mots que tu me dis ne comptent pas beaucoup,
Mais si j’ai confiance en toi,
C’est pour ce mouvement du visage et du cou
D’une tourterelle qui boit.

Tes projets quelquefois sont obscurs et divers,
Pourtant jamais tu ne te nuis ;
Ton souffle dans l’espace attiédirait l’hiver,
Ton rire est le croissant des nuits.

Je ne puis m’abuser alors que tu me plais :
Que peux-tu prendre ou bien donner,
Puisque l’étonnement dont mon cœur se repaît
Est de songer que tu es né ?…

poéme de l'amour 15

S’il te plaît de savoir jusqu’où
Irait mon amour triste et fort,
Jusqu’où, dans son terrible essor,
S’avancerait, à pas de loup,
Le long de ton destin retors,
Mon besoin, mon désir, mon goût
De ta pensée et de ton corps :

Je t’aimerais même fou,
Je t’aimerais même mort !

poéme de l'amour 14

Jadis je me sentais unique,
Je vivais sous mes propres lois.
Aujourd’hui j’échange avec toi
La vie orageuse et mystique.
Songe, à ce transfert magnifique !

Par ce tendre appauvrissement
Je n’ai plus rien qui soit vraiment
Ma solitude et ma défense ;
Et même quand la nuit commence,
Solitaire, avec le fardeau
De ta vague et pesante absence,
Le glissant enchevêtrement
Des sombres cheveux sur mon dos
N’appartient plus à mon repos,
Mais me rattache à toi. — Je pense
À ta suave bienfaisance,
Quand tu jettes à demi-mot,
À travers la grâce et l’offense,
Sur mon cœur bandé de sanglots,
Un chant moins long que mon écho…

poéme de l'amour 13

Si j’apprenais soudain que, triste, halluciné,
Maudissant, haïssant, tu as assassiné,
J’irais tranquillement vers cette main mortelle,
J’abdiquerais le monde, et me tiendrais près d’elle…

poéme de l'amour 12

J’ai souffert, lutté ; — bien souvent,
Par un élan fourbe et secret,
Je faisais un pas en avant,
Croyant que je t’esquiverais !

J’ai serré, j’ai broyé mon cœur,
Et, comme dit François Villon,
« Sué Dieu sait quelle sueur ! »
Mais au bout de ce temps si long

Je suis sur le même chemin
Que j’avais cru fuir bravement,
Et sournoise, et plus fortement,
Je cherche tes yeux et ta main ;
Je vois que j’ai tout employé,
La peur, la réprobation,
Le courage ferme ou ployé,
À détruire ma passion ;

Et me voici, l’esprit têtu
Hélas ! et mieux fait pour souffrir !
— Le corps qui s’est trop débattu
N’a plus la force de mourir…

jeudi 12 mai 2011

poéme d'amour 11

Lorsque je souffre trop de ton brillant visage,
Quand mon cœur asservi ne peut plus te quitter,
Je songe qu’autrefois de lointains paysages,
Des ports et leurs vaisseaux, de fameuses cités
M’éblouissaient ainsi ; mon désir irrité
Croyait ne pas pouvoir vivre sans ces rivages…

— Je n’en eus plus besoin quand je les eus chantés.

poéme d'amour,

Dans les ténèbres de Vérone
On entend mourir Juliette.
À Venise, — ardente, inquiète,
On voit suffoquer Desdémone.

— Envions le cœur qui s’arrête
Quand un excès d’amour l’étonne
Le plaisir n’est que ce qu’on prête,
Mais la vie est ce que l’on donne…

poéme d'amour, 9

Jusqu’où peut-on aimer, poursuivre, détenir ?
Quand a-t-on épuisé la quantité des yeux ?
Quand vient l’heure où l’esprit se vante de finir
Ce repas renaissant, intact et captieux ?

Avoir ne donne rien à l’appétit sans terme,
Tout est commencement et dérisoire effort ;
Quel est ce gain léger, cette avance, ce germe,
Tant que tu m’éblouis et que tu n’es pas mort ?

— La concluante mort cependant serait vaine,
J’ai besoin que tu sois quand je ne vivrai plus ;
Je tremble d’emporter dans le froid de mes veines
L’éclat mystérieux par lequel tu m’as plu…

poéme d'amour, 8

Pourquoi ce besoin fort et triste
De voir haleter et languir
Dans la détresse du plaisir
Le corps rêveur que l’on assiste ?

Espère-t-on ainsi capter
La part de l’âme inviolable,
Et voler, par la volupté,
A l’être épars et dévasté,
Sa solitude insaisissable ?

— Ah ! pouvoir excéder mes droits,
Pouvoir te dérober dans l’ombre
Ton secret, tes forces, tes lois,
Et sentir que ton désarroi
Appartient à mon âme sombre
Plus que je n’appartiens à toi !

vendredi 6 mai 2011

Accompagnateur_de_personnes_agees


Prénom NOM
(Etat civil, Age)

Adresse :
E-mail :
Tél :

                                                                                   Paris le …
A l'attention de M. me DUPONT
Soc.  100CV.com
63, Av. de Villiers
75017 PARIS


Objet : Candidature pour le poste d’accompagnateur de personnes âgées
Madame, Monsieur,           

Notre commune a ouvert un poste en emploi-jeune d’accompagnateur de personnes âgées. Je souhaite par la présente vous faire part de ma profonde motivation pour ce poste.

Je dispose d’une bonne expérience au sein de structures comme :
- Entreprise de textile (bureaux)
- Mutuelles (bureaux)
- Aide à la personne âgée
- Maison de retraite
- Employée de maison

Ce qui m'a permis de développer une grande adaptabilité dans mon travail.

De plus, je suis très discrète et particulièrement consciencieuse dans les différentes tâches que l'on me confie. Organisée, méthodique et rigoureuse, je possède également un très bon sens du contact.

Je saurai ainsi m’impliquer pour les personnes qui me seront confiées ; les aider dans leur quotidien en les déchargeant de certaines tâches ménagères ou autre afin de leur permettre de préserver au mieux leur indépendance. A l’écoute des gens, je serai heureuse de mettre au service de ces personnes mon expérience.

Disponible immédiatement, je suis prête à vous rencontrer à votre convenance.

Dans l’espoir que ma candidature retienne votre attention, je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de ma considération distinguée.
                                  
Prénom NOM