mercredi 25 mai 2011

poéme de l'amour 19


La pluie est cette nuit d’été
En marche à travers le feuillage ;
On perçoit son léger tapage
Pointu, dansant et velouté.

— Mon cœur rêve avec fixité,
Et déborde de ton image !

J’entends, sur mon balcon étroit,
Tomber par groupe deux et trois
De ces belles larmes timides.
— Ainsi rouleraient de mes yeux
Des perles de cristal humide,
Si soudain bon, silencieux,
Dissipant la vive tristesse
Que me causent l’âme et le corps,
Tu me livrais avec paresse
(Car j’accepte tes maladresses,
Ô toi pour qui tout est effort !)
Ce baiser par quoi je m’endors…

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